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Les lisières, Olivier Adam

Bonjour !

La période de cours est terminée et je suis en pleine révisions pour le bac, mais je ne délaisse pas pour autant mes lectures ! J'ai terminé il y a quelques jours "Les lisières" d'Olivier Adam, dont je souhaite vous parler aujourd'hui.

 

Titre : Les lisières

Auteur : Olivier Adam

Edition : Flammarion

Pages : 453

Prix : 21 €

 

Résumé : 

"L'écrivain et scénariste Paul Steiner laisse ses enfants chez son ex-femme pour aller s'occuper de son père quelques semaines, le temps de l'hospitalisation de sa mère. De retour dans la ville de banlieue parisienne où il a grandi, il trouve un écho à sa sensation d'être à la marge de sa vie dans les récits d'anciens camarades de classe qu'il rencontre..."

 

Bilan de ma lecture :

Comme d'habitude avec Olivier Adam, j'ai passé un agréable moment de lecture. Je dois dire que me replonger dans ses univers toujours similaires possède quelque chose de réconfortant, malgré la nostalgie des récits. Nous suivons ici Paul, écrivain aux lisières de sa vie, séparé de sa femme et sous tutelle de la "Maladie". Son retour en banlieue parisienne et les rencontres qu'il y fait avec ses anciens amis nous plongent dans son enfance précaire, dénuée de souvenirs. Je ne sais pas pourquoi j'ai mis tant de temps à lire ce livre, qui pourtant est l'un des rares ouvrages de cet auteur que je n'ai pas découvert. 

J'ai trouvé que, malgré les thèmes récurrents que l'on retrouve dans chaque roman d'Olivier Adam, "Les lisières" se distingue de par la dimension politico-sociale que l'on y retrouve. Les positions politiques des différents personnages, ainsi que les altercations que celles ci engendrent sont bien représentatives de la réalité. L'auteur nous peint ici le tableau d'une banlieue et ses habitants délaissés, des inégalités de la société et de la haine qui en est issue. Entre un père de famille grave, sévère et raciste, partisan du front national, un frère de droite à qui la vie sourie et une mère pour qui "politique" ne veut rien dire, Paul tente désespérément de se construire et d'échapper à cette ambiance familiale pesante. On le découvre à l'adolescence, différent de ses camarades, dépressif et anorexique; puis adulte, traînant encore et toujours la maladie, tentant de la noyer dans les eaux froides qui bordent le Finistère. C'est pourtant dans cet endroit périphérique que Paul trouvera des réponses à ses incertitudes, les mêmes avec lesquelles il survit depuis le jour où on l'a sauvé. En fond, le Japon se voit être détruit par l'accident nucléaire de Fukushima, emportant dans ses vagues tous les rêves de Paul et ses enfants :  ceux d'aller y vivre et de fuir les soucis du quotidien.

Mais tout n'est peut-être pas perdu..

 

Je conseille à toutes les personnes qui ne connaissent pas cet auteur, d'aller le découvrir. Cela dit, âmes sensibles s'abstenir ! Les romans d'Olivier Adam ont tendance à plonger le lecteur dans une mélancolie ambiante, une tristesse à laquelle on peut parfois s'identifier et par conséquent s'y morfondre. 

Une fois de plus, j'ai été conquise, et il me tarde de découvrir son nouvel ouvrage, qui devrait paraître en juillet il me semble !

Bonne soirée à vous et bonnes lectures !

Océane

 

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